• Une version revue et corrigée (orthographe et typographie) de J'irai Siffler sur la Colline est désormais en ligne. J'espère que cette version rendra votre lecture plus confortable.

    J'irai Siffler sur La Colline tout beau tout neuf


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  • Coup de gueule, coup de tristesse, coup de découragement

    Ce soir, je suis en colère, je suis triste et je suis découragée.
     
    J'aimerais, avant de vous expliquer les raisons de cet abattement, essayer de vous expliquer ce que c'est, qu'être « auteur auto-édité ». Je ne vais pas m'attarder sur les raisons qui poussent à écrire, j'y reviendrai plus en détail un jour peut-être. Je ne vous en dis qu'un mot. Etre auteur auto-édité c'est bien sûr être auteur. C'est se sentir étouffé, encombré, emberlificoté dans des idées, des souvenirs, des émotions à un point tel que si vous les gardez en vous, il ne reste tout simplement pas de place pour vivre. Il faut que ça sorte, comme dirait Shrek, c'est mieux dehors que dedans. Le processus d'écriture est long, et je ne vais pas faire dans le pathos du grand écrivain qui prétend souffrir quand il écrit, mais oui, ce n'est pas que confortable. Je m'amuse, me distrais, me soulage en écrivant, mais combien de romans ai-je commencé sans les finir, car au final, appelons un chat un chat, ça me faisait plus suer que plaisir de les écrire. Après de nombreux mois dans la solitude la plus totale, car on écrit comme on meurt – seul – vous vous retrouvez avec un magma de mots et de phrases qui vous paraissent géniaux, certains jours, et qui d'autres vous donnent envie de vomir tellement vous trouvez ça nul. Mais un jour où la nausée vous a épargné, vous vous lancez : vous êtes prêt à accepter que d'autres lisent votre histoire. Vous la savez imparfaite, et vous aimeriez bien qu'on vous guide un peu pour l'améliorer, un éditeur qui remanierait, corrigerait, coacherait … Mais les professionnels éditent de moins en moins de nouveaux auteurs (le ratio est de 1 sur 6000). Et vous ne faites pas partie des heureux élus, vous le saviez. Alors vous sollicitez les copines, votre famille, qui vous donnent des conseils. Vous rajoutez un chapitre. Ca cloche toujours, vous en supprimez un autre ! Et chaque fois que vous vous relisez, vous trouvez une nouvelle faute de frappe, ou d'orthographe, car même si vous êtes très bon (vous vous targuez de ne faire que 10 fautes à la dictée de Mallarmé, essayez vous verrez, et de maîtriser sur le bout des doigts l'accord du participe passé des verbes pronominaux – non, il n'y a pas de e à la fin de elle s'est lavé les mains!), à la troisième ligne, même si c'est la centième fois que vous vous relisez, vous oubliez que vous êtes en train de traquer les terminaisons verbales erronées, et vous réécrivez une phrase, vous supprimez un mot, rajoutez un adjectif... Bref, vous vous concentrez sur le style et oubliez la forme. Vous remettez le manuscrit à une autre copine, plus douée que vous, qui va faire un boulot extraordinaire pour gommer ces imperfections. Il n'y en a presque plus et vous lui en savez immensément gré. Et à force, vous vous dites que ça ressemble à quelque chose, il y a une histoire, des personnages, un style. Alors vous vous lancez ! Grâce à une autre amie qui vous offre le visuel de couverture, vous peaufinez l'objet. Encore un gros travail pour transformer le manuscrit en format numérique et merci Amazon, votre livre est en vente sur la plus grosse plateforme numérique et en format papier par correspondance. pour vos lecteurs qui font de la résistance.
    Vous croyez que c'est fini ? Non, le pire est à venir. Le pire et le meilleur : l'avis de vos lecteurs. Avant, du temps des livres en papier que l'on achetait en librairie, si on aimait beaucoup le livre, on le recommandait à sa famille, à ses amis et inversement, si on ne l'aimait pas, cela restait dans une sphère relativement privée. Aujourd'hui, à l'heure où tout se dit à tout le monde, par écran interposé, on a tous les courages, et particulièrement celui de casser, j'ai bien dit, casser, pas critiquer, publiquement et avec jubilation. Même si elle fait mal, la critique est acceptable lorsqu'elle est formulée avec un minimum de décence et d'argumentation. J'entends, même si ça ne me fait pas plaisir, un lecteur qui n'a pas aimé Sud Sud Est parce que le style était trop saccadé à son goût, que l'histoire se révélait trop « psy » et que ça ne correspondait pas à ses goûts. J'entends une lectrice de J'irai Siffler qui a détesté cette histoire familiale avec des relations trop complexes. J'entends qu'on n'ait pas aimé la fin de SSE et que certains passages aient été jugés trop invraisemblables. Mais que l'on concentre certains commentaires uniquement sur les « fautes d'orthographe », les fautes de liaison (il semblerait qu'une lectrice de J'irai siffler n'ait pas saisi que quand Léo, dans son blog, parle des petits nenfants, elle fait sont Laurent Gerra!) n'est-ce-pas un peu réducteur ? Mesdames et Messieurs les censeurs et les gardiens de la Langue Française, rappelez-moi combien vous avez payé ce livre ? 2,99 euros ? Savez-vous vu combien coûte en Kindle un livre passé par un éditeur, corrigé par un correcteur professionnel ? Environ 15 euros. Les 12 euros de différence, c'est le prix à payer pour avoir un roman expurgé de ses fautes de frappe et autres (et encore j'en trouve parfois chez les « Grands »). Alors critiquez, oui, critiquez, mais mettez-y un peu de fond ! Un peu d'analyse. Un peu d'intelligence. Et j'adorerais alors que vous me détestiez ! Je lis aussi des livres d'auteurs auto édités, je critique aussi, mais si j'ai quelque chose de négatif à dire, j'essaie d'expliquer et je trouve toujours quelque chose qui m'a plu à ajouter. Non, faux ! Ce n'est pas toujours le cas, j'ai commencé sans pouvoir le finir un roman qui m'a déplu sur toute la ligne : l'histoire, le style et … les fautes d'orthographe. Je n'ai pas écrit de commentaire. Car derrière ces maladresses et ces erreurs, derrière ces mots bancals ou ces phrases trop simples, il y a une femme qui  y a mis tout son cœur. Et je n'ai pas envie de la blesser. J'ai perdu un peu de temps Et alors ? J'ai essayé, on ne gagne pas à tout les coups. J'ai aussi laissé inachevés des romans de grands auteurs connus qui ne me plaisaient pas.
    Aujourd'hui je suis fatiguée, blessée et découragée. J'avais prévu d 'écrire abondamment ce week end. Je n'en ai plus envie. A quoi bon ? Je n'ai pas de filtre pour accepter la méchanceté gratuite, je prends tout en pleine face. Alors si oser s'auto-éditer c'est s'infliger de la souffrance, je ne vois pas pourquoi je continuerais à le faire. Je n'oublie pas ceux et celles qui m'encouragent, et une fois de plus, je vous en remercie,  mais parfois – trop de fatigue peut-être -  c'est le noir qui écrase le blanc. Si vous, lecteurs, ne faites pas preuve de plus d'indulgence vis à vis des imperfections des romans auto-édités, vous découragerez leurs auteurs. Il vous restera Musso et Levi. Tant pis pour vous, car parmi ces petits romans, il y a aussi des perles, acceptez qu'il reste un peu de sable dans l’huître.


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  • Sud Sud Est est désormais référencé chez

    Sauramps en Cévennes à Alès et Teissier à Nîmes

     

    cool


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  • Sud Sud-Est est dans le magazine marseillais TOUT MA de Janvier 2015 !

     

    ToutMa


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